L'accessibilité :

Introduction à l'accessibilté :

L'image qui vient à l'esprit à props de l'accessibilité est souvent une personne en fauteuil roulant ou une personne abveugle avec sa canne blanche. Néanmoins, l'accessibilité ne se limite pas ces types de handicaps.

Tout d'abord, la grande majorité des handicaps sont invisibles. Ainsi, le handicap touche beaucoup plus de personnes que nous le pensons (une personne sur cinq d'après l'INSEE). Ensuite, les handicaps sont variés (visuel, auditif, intellectuel, moteur, ...) et affectent les personnes à des degrés divers (le daltonisme est moins handicapant que la cécité).

À noter qu'il est plus juste de parler d'une déficience ou d'un trouble plutôt qu'un handicap : une personne souffre d'une déficiencce, car elle a une partie de son corps qui ne fonctionne pas comme attendu. Le handicap correspond aux actions que la personne ne peut réaliser à cause de sa déficience. Rendre accessible permet justement de gommer ou d'estomper le handicap de la personne.

Pour certaines personnes souffrant d'une déficience, le monde numérique leur permet de surmonter tout ou partie de ce handicap. Il y a même des personnes pour lesquelles l'ordinateur est indispensable et leur permet de communiquer, de commander sur Internet, de gérer leur compte bancaire, de travailler, d'apprendre... de vivre quoi ! Malheureusement, cette promesse d'un numérique est entravée, car 80% à 90% des sites web leur sont inacessibles.

Enfin, il faut être conscient que nous pouvons tous nous retrouver en situation de handicap. Par exemple, si nous nous cassons le poignet, si nous avons ouvlié nos lunettes, si nous avons le soleil dans l'oeil... L'accessibilité permet donc de rendre possible l'utilisation d'un outil, d'un service, etc. par tous, y compris les personnes en situation de handicap. Il faut voir l'accessibilité non seulement comme l'inclusion de personnes en situation de handicap, mais également comme l'oprtunité d'améliorer l'outil, le service pour tous !

Remarque : la société Atalan propose un site internet (https://www.atalan.fragissons/fr/) permettant de simuler différents types de déficiences afin de mieux comprendre les problèmes des utilisateurs qui en sont affectés : le daltonisme, la malvoyance, la cécité, la surdité et un handicap moteur.

Les différents types de déficiences :

Pour créer des outils accessibles, il est tout d'abord nécessaire de comprendre ce que les déficiences empêchent de percevoir ou de réaliser, et de connaître les assistants (ou technologies d'assistance) utilisés par les personnes pour surmonter leurs handicaps. Il est ainsi plus facile de comprendre comment rendre accessibles nos outils numériques. Même s'il faut garder à l'esprit que chaque personne est unique et ne se limite pas à sa déficience.

Les déficiences visuelles :

La cécité :

Les personnes atteintes de cécité peuvent être aveugles ou avoir une acuité visuelle extrêmement faible. Elles sont 36 millions (0,5% de la population mondiale), mais ce chiffre pourrait tripler d'ici à 2050 en raison de la croissance démograpphique et du vieilllissement de la population.

En France, ces personnes utilisent pour la plupart des terminaux informatiques. Elles bénificient de deux types d'équipements permettant de pallier leur déficience. D'une part, les lecteurs permettent d'entendre ce qu'elles ne peuvent pas lire sur l'écran et d'interagir à l'aide de raccourcis clavier. D'autre part, certains utilisent, souvent en complément du lecteur d'écran, une plage braille. C'est un boîtier levant et abaissant des picots afin de retransmettre sous forme de carctères en braille les informations d'une ligne de l'écran.

Les déficiences visuelles chez les seniors :

Il existe un certain nombre de déficiences visuelles qui touchent les personnes âgées, telles que la cataracte, le glaucome ou la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge). La cataracte entraîne une baisse progressive de la vision des couleurs, de la sensibilité à la lumière et de la netteté de la vision. Le glaucome entraîne un rétrécissementdu champ visuel. La DMLA peut conduireà une déformation des images, à une baisse de l'acuité visuelle, une tâche centrale peut apparaître dans le champ de vision... Ces maladies sont susceptibles d'évoluer jusqu'à la cécité.

Les personnes âgées sont généralement peu à l'aise avec l'informatique. Il est donc souvent difficile de les assister avec un lecteur d'écran. Les seniors souffrant de ces déficiences ont généralement besoin d'afficher le texte écrit en gros caractères. Il est donc nécessaire que nos outils informatiques permettent cela.

Le daltonisme :

Le daltonisme touche principalement les garçons (8% de la population masculine mondiale et 0,5% de la population fémine mondiale). Un daltonien ne perçoit pas normalement toutes les couleurs en raison de l'absence ou du mauvais fonctionnement d'un type de cônes situés au fond de ses yeux. Selon le type de cône touchés, ce n'est pas la même couleur qui n'est pas correctement perçue. Il existe donc différents types de daltonismes (deutéranopie, protanopie, tritanopie...). Le plus souvent, c'est le cône vert qui est touché (75% des cas de daltonisme), rendant difficile, voire impossible, la distinction entre le rouge et le vert.

Il n'existe pas d'outil d'aide à la consultation pour les daltoniens. Il est donc nécessaire de penser nos outils informatiques afin de ne pas transmettre une information uniquement à l'aide de la couleur.

La photophobie et la photosensibilité :

Certaines personnes sont hypersensibles à une trop forte luminosité ou à des changements brusques de luminosité. Il faut les éviter car cela peut avoir comme conséquence des maux de tête, mais également des crises d'épilepsie.

Les déficiences auditives :

En France, environ une personne sur dix est atteinte d'une déficience de l'audition. Les personnes âgées sont bien entendu les plus touchées. Néanmoins, une personne sur vingt est affectée chez les moins de 25 ans. En fonction de la localisation de l'atteinte et de sa sévérité, le handicap subi peut être différent et peut ou non être pallié grâce à des appareils d'aide auditive.

La surdité profonde et totale :

La surdité profonde et la surdité totale correspondent à une personne incapable d'entendre sa propre voix. Lorsque cette surdité est de naissance ou survenue très jeune, cela perturbe les apprentissages de l'enfance, le développement cognitif et la vie sociale de l'enfant. Il ne peut pas acquérir le langage oral et développe des compensations à sa déficience, comme la lecture sur les lèvres.En raison de l'impossibilité d'acquérir la phonologie, l'apprentissage de la lecture est très compliqué. Si bien que les sous-tirage d'un élément audio n'est pas toujours suffisant. En France, 71% des personnes atteintes de surdité profonde ou totale maîtrisent la langue des signes française (LSF).

Il est donc nécessaire de proposer à certains publics, en plus d'une version sous-titrée, une version doublée en langage des signes.

La surdité partielle :

Le son peut être affaibli (surdité de transmission) ou sembler distordu (surdité de perception). Il faut que l'utilisateur d'outils informatiques puisse en régler le volume sonore (ce n'est généralement pas un problème).

Les audioprothèses de dernière génération ne sont pas de simples amplificateurs du son. Elles captent le signal, le filtrent pour minimiser le fond sonore au profit des voix en fonction de l'audiogramme de la personne et l'amplifient avant de le retransmettre. De plus, elles sont connectables en Bluetooth, ce qui permet de transmettre directement le son depuis un ordinateur ou un smartphone.

Les déficiences motrices :

La paralysie :

Différentes maladies (maladie de Charcot, accident vasculaire cérébral ou AVC...) et des accidents peuvent entraîner la paralysie d'un ou de plusieurs membres. Dans le domaine de l'informatique, ce sont les membres supérieurs qui sont sollicités pour manipuler un clavier et une souris ou un écran tactile. Les personnes ne pouvant pas s'en servir doivent avoir recours à des logiciels pilotés par un capteur.

Il existe différentes solutions en fonction des capacités de la personne : un contacteur qui se colle sur un muscle (paupière, joue...), un contacteur au souffle, un système de suivi des yeux, des mouvements de la tête... Ces logiciels se comportent alors comme un clavier virtuel et peuventêtre utilisés en amont de n'importe quel autre logiciel. Si le service numérique est utilisable uniquement à l'aide d'un clavier (sans l'aide de la souris), il est alors accessible aux personnes paralysées grâce à leur logiciel d'assistance. C'est pourquoi, il est important de retenir que la solution informatique doit pouvoir être entièrement manipulée au clavier. Certains utilisateurs utilisent la reconnaissance vocale pour commander leur ordinateur ou leur smartphone.

Les tremblements :

Les tremblements peuvent être dus à différentes maladies (Parkinson, sclérose en plaques...). Il est alors très difficile d'utiliser une souris ou un clavier. Pour que les personnes affectées puissent cliquer sur un bouton ou sur une zone, il faut qu'ils soient suffisamment vastes.

Les déficiences intellectuelles :

Le handicap mental est la conséquence de déficiences intellectuelles qui ne permettent qu'un développement limité des capacités de réflexion, de prise de décision, de communication... Selon leur degré de déficiences intellectuelles, les personnes sont plus ou moins à l'aise avec le monde numérique et généralement avec le langage écrit. Pour ces utilisateurs, il faut simplifier les interfaces graphiques en ne gardant que l'essentiel et favoriser les textes simples. Il faut également avoir à l'esprit que pour certaines persones, il est parfois difficile de comprendre la symbolique des icônes présentes sur les interfaces.

Les personnes handicapées (dans ce cas, les bibliothèques sont une solution informatique développée à leur intention pour pallier leur handicap) peuvent utiliser des bibliothèques de symboles pour remplacer les mots d'un texte.

Les déficiences cognitives :

Les troubles cognitifs spécifiques sont également appelés troubles "dys" ou troubles des apprentissages. Ils concernent entre 5% et 7% des enfants d'âge scolaire. Ces troubles apparaissent au cours du développement de l'enfant et restent présents lors de sa vie adulte. Le plus connu est la dyslexie, qui porte sur la lecture. La dysorthographie est un trouble de la production d'écrits. La dysphasie concerne le langage oral. La dyscalculie est un trouble portant sur les nombres et les calculs. Enfin, la dyspraxie est un trouble moteur. Parmi ces troubles, le plus handicapant dans l'accès au numérique est la dyslexie. Les troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité appartiennent également à cette catégorie d'altérations. Enfin, les troubles de la mémoire (Alzheimer, AVC...) complètent cette liste. Les personnes dyslexiques, ayant des troubles de l'attention ou de la mémoire, sont handicapées face à de longs textes. Le remplissage de formulaires peut également s'avérer compliqué.

Le polyhandicap :

Une personne peut Malheureusement cumuler différentes déficiences. Cela rend encore plus difficile la levée du handicap pour accéder au service numérique.

La fracture numérique :

Il existe des personnes n'ayant aucune des déficiences citées précédemment mais qui sont mises à l'écart du monde numérique. On distingue la fracture numérique de premier degré, qui correspond aux personnes n'ayant pas accès au numérique en raison d'une absence d'équipements (milieux sociaux dévalorisés, personnes âgées, zones reculées, pays en développement); et la fracture numérique de second degré, qui correspond aux personnes ayant accès au monde numérique, mais qui ne sont pas suffisamment à l'aise avec l'informatique et Internet pour s'en servir (personnes âgées, illetrisme...). Cela se nomme l'ilectronisme et représente 5% de la population française.

L'audit d'un site existant :

Il est bien évidemment préférable de penser à l'acessibilité et au green IT dès le début du projet. Néanmoins, il arrive souvent que nous ne partions pas d'une feuille branche. Il est alors nécessaire de faire un état des lieux. Les audits peuvent également être utilisés au cours du développement pour vérifier les pages qui viennent d'être créées. Ensuite, une fois le site terminé, un audit permet de valider le travail accompli. Enfin, une fois le site terminé, un audit permet de valider le travail accompli. Enfin, il est important de régulièrement réauditer le site pour vérifier que les évolutions et les corrections apportées n'ont pas impacté le niveau d'accessibilité et de green IT du site.

WCAG :

Pour l'accessibilité, les points à vérifier sont présents dans le WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), la référence mondiale pour faire des services numériques accessibles produit par le W3C (World Wide Web Consortium).

La version 2.0 du WCAG a été normalisée en tant que ISO 40500. La version 2.2 est déjà proposée en brouillon et doit paraître en 2021.

Dans ce document, le WCAG, il est précisé que même si les recommandations couvrent une large périmètre de déficiences, elles ne sont pas en mesure de rendre accessibles tous les types de contenus, quelles que soient la déficience ou la combinaison d'incapacités de la personne.

Les recommandations sontclassées suivant les quatre grands principes pour rendre le Web accessible :

  • perceptible
  • manipulable
  • compréhensible
  • robuste

Un niveau de conformité est associé à chaque recommandation. Il ne faut pas voir ces niveaux comme une échelle de difficulté de mise en oeuvre, mais comme l'accessibilité à un public du plus restreint au plus large :

  • Niveau A : le niveau le plus bas, mais assurant déjà l'accessibilité du site. À ces critères essentiels sont ajoutés mes éléments rapidement implémentables.
  • Niveau AA : le niveau intermédiaire vérifiant, en plus des critères de niveau A, des critères permettant de lever des obstacles à l'accessibilité du service numérique. Le site web est plus facilement accessible.
  • Niveau AAA : le niveau ultime d'accessibilité. Néanmoins, l'ensemble des critères de niveau AAA ne sont pas pertinents ou réalistes dans toutes les situatios. Ils sont parfois destinés à une cible très spécifique. Le WCAG indique donc qu'il n'est pas toujours souhaitable et réaliste de viser ce niveau d'accessibilité.

Remarque : au niveau européen, la commission a voté une directive qui doit être transposée dans les lois des pays membres imposant aux services numériques d'atteindre un niveau AA.

Il faut vérifier le respect de chacun des critères de succès. Une première possibilité est d'utiliser ce document pour vérifier l'accessibilité de notre service numérique. L'avantage est qu'on se réfère directement au texte officiel de l'organisme de standardisation Web, mais l'inconvénient est qu'il est générique, c'est-à-dire qu'il couvre indifféremment tous les documents numériques. Il est parfois difficile de s'y retrouver et de comprendre comment changer le site qu'il satisfasse un critère.

Il existe également une version check-list : htttps://www.w3.org/WAI/WCAG21/quickref.

Les critères sont rigoureusement les mêmes, néanmoins il est possible de filtrer les informations pour n'afficher que les critères de certains niveaux (A, AA, AAA), applicables à la technologie utilisée (HTML, CSS, PDF, Flash...). Cela permet de se créer une check-list personnalisée bien adaptée au niveau de conformité attendu et aux technologies du Web utilisées. Pour chaque critère, il est possible de consulter différentes situations dans lesquelles ce critère s'applique et les différentes situations dans lesquelles ce critère s'applique et les différentes techniques possibles à appliquer pour le satisfaire.

RGAA :

Le RGAA a été créé pour que vous, ou une entreprise spécialisée, puissiez réaliser un audit. Il est donc constitué de critères auxquels sont associés des tests à effectuer.

Chaque terme est très précis et important, c'est pourquoi les mots soulignés sont des liens qui renvoient à leur définition dans le glossaire.

Pour l'audit, le RGAA autorise de ne traiter qu'un échantillon de pages représentatives. Néanmoins, certaines pages doivent être nécessairement dans cet échantillon : la page d'accueil, la page de contact, la page des mentions légales, la page contenant la déclaration d'accessibilité, la page du plan du site, la page d'aide et la page d'authentification. À celles-ci s'ajoutent des pages représentatives telles qu'un document téléchargeable, une page contenant un formulaire, une page de recherche... Enfin, des pages choisies aléatoirement viennent compléter l'échantillon.

Une fois l'audit terminé, il faut remplir la déclaration d'accessibilité en respectant le format imposé.

Le green IT :

Il n'existe pas à l'heure actuelle de référentiel mondial ou national officiel pour le green IT tel que le WCAG ou le RGAA.

La première vérification à effectuer pour vérifier l'écoconception d'un site est l'utilité des pages et des fonctionnalités proposées. Il est possible pour cela de se reporter aux statistiques de consultation des pages et au nombre de visites obtenues depuis les moteurs de recherche.

Il faut ensuite se poser la question de la nécessité des éléments les plus volumineux du site, en particulier depuis les moteurs de recherche.

Le collectif GreenIT propose une check-list de bonnes pratiques : https://collectif.greenit.fr/ecoconception-web/115-bonnes-pratiques-eco-coneception_web.html.

Remarque : cette liste ne contient que les intitulés des bonnes pratiques. Celles-ci sont présentées plus en détail dans le livre Ecoconception web : les 115 bonnes pratiques.

BlindCode - Accessibilité numérique :

Plugins à installer si possible pour réaliser les exercices :

Ces plugins sont disponibles en général pour Firefox et Chrome mais exemples seront montrés sur Chrome.

Ressources en ligne :

La simplification FALC :

Pour rendre accessible un site aux personnes ayant une déficience intellectuelle ou cognitive aux personnes ne maîtrisant pas parfaitement le français, il est possible de fournir une version FALC : Facile À Lire et à Comprendre.

Le logo indiquant cette alternative simplifiée est le suivant :

Les règles à respecter sont présentées dans un doculent intitulé "L'information pour tous - Règles européennes pour une information facile à lire et à comprendre".

Un des éléments très importants est de bien cibler le public et de travailler le texte avec des personnes représentant ce public. Elles peuvent être impliquées tout au long du projet : choix des sujets à rendre faciles à lire, écriture et relecture du contenu.

Parmi les règles édictées, certaines recoupent des règles d'accessibilitédéjà présentées. Par exemple, le contraste entre le texte et le fond, l'utilisation d'une police sans empattement ou l'absence d'effet de style (hors éléments importants en gras et liens soulignés)...

D'autres règles viennent s'ajouter pour permettre l'accès à un public bien spécifique.

Les phrases et le vocabulaire :

Le vocabulaire doit être simple, mais pas infantalisant si le contenu s'adresse à des adultes. Nous avons pris pour habitude d'éviter les répétitions de mots en utilisant des synonymes ou des périphrases pour donner plus de style à nos écrits. Néanmoins, il faut faire fi de ces proncipes dans un texte FALC.

Il est nécessaire également que les mots difficiles soient epliqués. Il faut éviter tout ce qui complique la lecture, tels les sigles, les abréviations, les caractères spéciaux et les renvois à une note de bas de page.

Il est préférable d'utiliser des adverbes de quantité ("beaucoup", "peu") plutôt que des pourcentages ou des grands nombres. Cela peut sembler imprécis, mais donne tout de même un ordre d'idée. Pour les petits nombres, il faut les écrire en chiffres arabes, et non en toutes lettres ou en chiffres romains. Les numérations 7.2.4 sont à bannir.

Les phrases doivent être courtes (sujet verbe complément), à la forme active et si possible sans négation. Il ne faut pas hésiter à s'appuyer sur des exemples issus si possible de la vie de tous les jours. Enfin, il est préférable de s'adresser directement aux personnes. Exemple : "Vous devez rendre votre site web accessible" plutôt que "Il faut rendre les sites web accessibles".

La mise en forme :

La mise en page doit être la plus simple possible (pas d'alinéa, ni de lettrine, ...). Il ne faut pas tassser les caractères. Le texte est aligné uniquement à gauche pour éviter d'avoir des espacements différents d'une ligne à une autre. Le texte ne doit pas être disposé en colonnes. Une nouvelle phrase doit commencer sur une nouvelle ligne et si possible tenir sur une seule. En cas de retour à la ligne, il ne faut pas couper de mot et si possible retourner à la ligne lors des respirations de la phrase. Pour un document imprimé, la taille de la police doit être au moins équivalente à de l'Arial en 14 points. Enfin, un espace suffisant entre les paragraphes est nécessaire pour plus de clarté.

Pour mettre en oeuvre sur un site internet toute cette mise en forme, il n'y a rien à faire ! Les valeurs par défaut des propriétés CSS ont été choisies pour respecter la plupart de ces règles. Sauf si vous réduisez les valeurs des propriétés line-height et letter-spacing, le texte est suffisamment aéré. La valeur par défaut de la propriété text-align aligne le texte à gauche. À moins que vous n'utilisiez la propriété column, le texte n'est pas sur plusieurs colonnes. Si vous ne modifiez pas les propriétés overflow-wrap et hyphens, les mots n'ont pas de césure. Par défaut, la taille de la police des navigateurs est 16 points. Si vous n'avez pas imposé une taille de police, l'utilisateur pourra aisément utiliser une taille qui lui convient, soit grâce à son système paramétré pour agrandir le texte, soit grâce au zoom du navigateur.

Pour gérer les retours à la ligne, il faut en revanche effectuer quelques actions. En l'occurence, ajouter une balise <br> entre chaque phrase. Pour cela, il est possible d'éffectuer un remplacement (Ctrl+H) en mode expression rationnelle dans un éditeur de texte tel que Visual Studio Code ou Notepad++. Le motif à rechercher est ([\.!?])[\s\n]+([A-ZÀÂÉÊÎ]), ce qui correspond à un caractère de ponctuation suivi d'au moins un espace ou retour à la ligne, suivi d'une majuscule. Le motif de remplacement est $1<br>$2, ce qui correspond au signe de ponctuation suivi de la balise <br>, puis de la majuscule.

Dans Visual Studio Code :

  • Pour sélectionner le mode expression rationnelle, cliquez sur l'icône.

  • Une fois les motifs saisis, pour effectuer le remplacement de toutes les occurences trouvées, cliquez sur l'icône.

Dans Notepad++ :

  • Choisissez Regular expression dans Search Mode et cliquez sur Replace All une fois les motifs saisis.

Remarque : Il faut toutefois être attentif, car des retours à la ligne non souhaités peuvent être ajoutés. Exemple : "M. Dupont" se retrouve sur deux lignes distincts ! Néanmoins, il a été indiqué précédemment qu'il ne faut pas utiliser d'abréviations et qu'une phase de relecture est nécessaire !

La page web :

La page web en version FALC doit être la plus épurée possible. Il ne faut pas d'animations qui viendraient distraire le lecteur ou d'éléments apparaissant au bout de quelques instants de consultation, comme un assistant virtuel.

Pour que l'alternative FALC soit utilisée et donc utile, il faut travailler le référencement naturel afin que le public visé la trouve facilement. Pour cela, il faut qu'en plus du thème de la page, l'expression "facile à lire et à comprendre" soit la mise en valeur dans la page. Cela passe par la balise <title> de la page, la balise <h1>, la métabalise description.

Exemple :

Dans le fichier "falc.css" :

.falc {
    font-family: Tahoma, sans-serif;
}

Dans le fichier "falc.html" :

<!DOCTYPE html>
<html lang="fr">
    <head>
        <title>Faire durer son matériel informatique pour prendre soin de la terre en facile à lire et à comprendre</title>
        <meta charset="UTF-8">
        <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0, user-scalable=yes">
        <link href="falc.css" rel="stylesheet">
        <meta name="description" content="conseil numérique responsable en facile à lire et à comprendre : faire durer son matériel informatique">
    </head>
    <body>
        <article class="falc">
            <h1>Faire durer son matériel informatique pour prendre soin de la terre en facile à lire et à comprendre</h1>
            <p>
                La fabrication du matériel informatique poilue.<br>
                Le matériel informatique est un objet comme un ordinateur ou un téléphone portable.<br>
                Il faut garder son matériel  informatique le plus longtemps possible.<br>
                Il faut prendre soin de son matériel informatique.<br>
                Les coques et les protections d'écran protègent les téléphones portables en cas de chute.<br>
                Un matériel informatique peut être réparé à la place d'être changé.
            </p>
        </article>
    </body>
</html>

L'alternative doit également êtrefacilement trouvée sur la page qu'elle simplifie. Cela peut être fait en créant un lien avec le logo "Fzcile à lire et à comprendre" suivi d'yne mention telle que "Cet article en facile à lire et à comprendre".

Exemple :

Dans le fichier "app.css" :

article {
    display: grid;
    grid-template-columns: 1fr 250px;
    grid-gap: 10px;
    grid-template-areas:
        "titre titre"
        "article complements"
}
@media (max-width: 640px) {
    article {
        grid-template-columns: 1fr;
        grid-template-areas:
            "titre"
            "article"
            "complements"
    }
}

article h1 {
    grid-area: titre;
}

article aside {
    grid-area: complements;
}

article p {
    grid-area: article;
}

Dans le fichier "versFalc.html" :

<!DOCTYPE html>
<html lang="fr">
    <head>
        <title>Faire durer son matériel informatique pour prendre soin de notre planète</title>
        <meta charset="UTF-8">
        <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0, user-scalable=yes">
        <link href="app.css" rel="stylesheet">
        <meta name="description" content="conseil numérique responsable : faire durer son matériel informatique">
    </head>
    <body>
        <article>
            <h1>Faire durer son matériel informatique pour prendre soin de notre planète</h1>
            <aside>
                <a href="falc.html"><img src="images/falc.svg" alt="">
                <br>Cet article en facile à lire et à comprendre</a>
            </aside>
            <p>
                La création d'un équipement informatique (ordinateur, smartphone, objet connecté...) a une empreinte écologique très importante. La création a un coût carbone à peu près équivalent au coût qu'il génère sur toute sa période d'utilisation et elle utilise des matériaux rares et très polluants à extraire. Il est doncfondamental de conserver ses équipements le plus longtemps possible ! Pour cela, il faut prendre soin de son matériel, ne pas hésiter à utiliser une coque ou une housse, une protection d'écran. Il faut avoir le réflexe de faire réparer (par un professionnel ou soi-même ou bien dans un "repair café") son matériel plutôt que de le changer.
            </p>
        </article>
    </body>
</html>